David Noir

Mon isolement s’est liquéfié dans mes veines et sa liqueur goutte à goutte au centre exact de mon esprit clair. Ça résonne sur mon sol rayonnant.

Peut-être que personne ne vient jamais m’y chercher parce que personne n’en a la clef. De mon esprit, pas du sol.

Parce qu’il n’y a pas de clef, parce qu’il n’y a pas d’entrée, pas plus qu’il n’y en a à un œuf.

Pas d’autre solution que de le briser pour mettre à jours son vitellus.

Mais je mourrais alors et alors,

Libre comme un œuf brisé, comme une coquille fendue, comme un mur lézardé sur le point de crouler, je m’épancherai tout vivant dans ma mort.

Pour l’instant, j’ai mon cœur dans mon estomac. Faut-il manger ?