Toujours un évènement de trop. Ça me gratte l’oreille ; je me gratte l’oreille et ainsi de suite. Ça ne peut pas finir. Toujours quelque chose à rafistoler, à entretenir, un lien, un objet, les autres, mon corps. Pas d’étendue de sable mouillé pour qu’y déferlent en une continuité sans trouble les vagues de la pensée.
Même la maladresse de mes doigts sur le clavier contribuent à grossir le nuage d’interférences entre ce que je vois s’afficher et ma pensée.
Peut-être faut-il se référer à la terre et non à l’eau ? Peut-être faut-il accueillir les permanentes perturbations du vivant comme un sol se constitue en accueillant les débris de feuilles, les insectes morts … toutes particules qui, soumises aux lois de la gravité, tombent un jour pour constituer ce que l’on nomme la croûte ?
Le regard insistant d’OTO sur ma plaie m’incite à en arracher la croûte.